vendredi 12 septembre 2008

Un an… bilan des courses…

Un an… bilan des courses… presque que du bonheur

C’est les filles qui ont la médaille d’or, sans conteste :
-un Papa presque toujours là et qui en prime fait des petits plats,
-une Maman plus jamais en déplacement,
-la plage a deux pas et plus à 900 km,
-l’école et la garderie super relax, de véritables PlaySchools
-la garderie de Lilou a même sa petite plage privée, si, si…
-Kim va a l’école comme une grande, faut dire qu’elle doit bien être a 175 mètres de la masion et sur le même trottoir svp
-Et puis, nos demoiselles ont de sacrés loisirs…
Kim fait sa Musical Star (chant, danse, théâtre), des olympiades sportives (sa disciple de prédilection : lancé de bottes en caoutchouc, elle est médaille d’or) et mathématiques (médaille de bronze), elle apprend à nager, elle lit des Fairy books, écrit des histoires commençant toujours par il était une fois, parle anglais avec l’accent Kiwi, etc.
Lilou, mais vous le savez peut-être déjà, fait du poney (sur un splendide destrier blanc prénommé Louis), elle charme tout le monde, elle apprend moult mots et chansons en Maori avec l’accent et la chorégraphie qui va bien (genre vahiné), elle parle elle aussi anglais avec l’accent Kiwi… C’est même devenu la langue du jeu et des DVD qu’elles regardent toujours aussi assidûment (Barbie Island Princess ; ça vous cause…)

-et je vous passe le ramassage de Paua shells (ormeaux) un classique des week-ends, les soirées pyjamas avec les copines, la joie d’avoir SA chambre et SON bazar, la chatte de la famille (j’ai nommé Filoutte), le jardin où elles cueillent les pommes, les mandarines locales et autres tomates et puis surtout ne pas oublier les trésors inestimables du 2 dollars shop qui valent bien le voyage au bout du monde…
-Quelques points noirs dans la vie des filles quand même
1. La lunch box, comprenez la gamelle du midi. On ne mesure pas à quel point les cantines en France sont précieuses. Les enfants néo-zélandais mangent des repas froid (très souvent des sandwichs avec un paquet de chips) toute l’année entre l’age de 3 ans et 12 ans !!! Il n’y a pas de cantine dans le primaire, tout au plus un four à micro-ondes dans un coin de la crèche.
2. Le manque de confort de ces baraques en bois que les Kiwis appellent Home : quand on pense que les maisons ne sont pour la plupart ni chauffées ni isolées, que l’on voit les kiwis pieds nus dans les supermarchés (toute l’année évidemment) et des enfants qui sont en tongs sous la pluie (et c’est pas de la pluie tropicale), je me demande s’ils ne se prennent pas un peu pour des Australiens.
3. La santé publique… toute fièvre, douleur, rhume, toux etc. c’est Panadol (une variante du doliprane) au mieux et le plus souvent rien… faut attendre que ça passe. Nos petites princesses ne sont pas habituées à ce traitement de choc pour super-kids du pacifique Sud

Médaille d’argent Valérie :
-Qui va au travail le plus souvent à pied en passant par le mont Victoria, le meilleur point de vue sur la baie de Wellington. C’est du sport gratuit, relaxant, mais souvent humide…
-Qui peut changer de boulot comme de chemise, sans que l’âge, la situation familiale, la nationalité ou le genre ne soit jamais un problème… là c’est dans les « Telco », champion toute catégorie des technologies high-tech et des acronymes à 3 lettres.
-Qui peut demander du « flexitime », du travail « from home » et de manière générale à faire respecter la priorité absolue des Kiwis « la vie personnelle ».
-Qui peut jouer à la Française et usurper sa réputation de femme sophistiquée, apprêtée, cultivée… ça change de l’étiquette de « bobonne » ou de « Raymonde » que collent certains de nos coq made in France…
-Qui peut profiter de tout ce que Wellington peut offrir sans avoir a sur-organiser : pas de bouchons, 10 min pour être sur le front de mer, 45 min pour être en pleine forêt native, musée gratuits, restaurants de tous pays, beauté saisissante des paysages sous des lumières irréalistes et puis la mer, l’océan toujours et partout.
-Bon OK tout n’est pas parfait même dans le monde du travail : pêle-mêle… il n’y pas de cantine ni de véritable pause déjeuner, les choix de shopping sont très limités et ne laisse pas de place à l’originalité, quasiment pas de rigolade au bureau (faut dire que l’humour dans une autre culture et une autre langue c’est pas simple), pas d’envie de refaire le monde ou de partager des idées intellectuelles, métaphysiques ou politiques, ici c’est le monde du concret, du pragmatique, du quotidien, du physique… tout dans l’action rien dans l’abstraction !!!

Benoît médaille en chocolat,
-Oui il a pu rencontrer le business ciné assez facilement, même travailler avec Peter Jackson. Le problème c’est le manque de projets; pas assez de taff pour tous et pas d’assedic pour attendre des jours meilleurs.
« Le milieu est si petit que joindre les deux bouts n’est pas chose facile. »
Ah ! les joies de l’intermittence.
-Du côté des cuisines, c’est comme en France, très très mal payé $13 brut de l’heure contre $40 pour un travail de perche…
-Mais quand même, des rencontres nombreuses, diverses et toujours enrichissantes. les voisins kiwis qui savent nous recevoir, les copains de tournage qui vienne vers midi (comme par hasard), les Français du bout du monde (globalement plus ouverts) avec qui on critique le pays of course, Jean l’ami Québécois qui nous offre du vrai sirop d’érable, Claus le Brésilien qui nous fait danser la salsa, Celine qui sort Valé dans les bars de djeuns, et puis Emilie, Ben, Greg, Lydie, Pippa, Davy, Leanne, Susan, Jamie, Erin, Ken, Robyn, Michael, Philip, Cindy, Chris, Guy, Rachel, Wayne, Penny, Lee, Julie, etc. Ce pays devrait être formidable avec un peu plus de moyen.

- Y a pas , il faut jouer au loto, on a plus de chance avec 4 millions de joueurs qu’avec 60 !! (dixit Benoît qui croit encore aux dons du ciel)…

mardi 2 septembre 2008

Sports d'hiver

Lors des dernières vacances scolaires, les filles ont passé quelques jours à la montagne. Valérie ne pouvant prendre de congès, puisque nouvellement installée chez Alcatel-Lucent.
C’est donc avec les deux mouflettes que je suis parti vers le centre de l’île du Nord sur les pentes du Mont Ruapehu. Ce n’est rien d’autre qu’une montagne proche du Mt Doom du Seigneur des anneaux, là ou Frodon doit jeter l’anneau pour le détruire.
Pour de vrai c’est un volcan actif dont la dernière éruption remonte à moins d’un an.
Nous entamons notre aventure vers le Nord en roulant le long de la côte Est du pays : La Kapiti coast. Nous nous arrêtons dormir à Wanganui dans un motel confortable, mais les filles préfèrent dormir dans leur sac de couchage, « ça fait plus vacances ».Le lendemain matin, nous faisons un peu de tourisme dans la ville, mais nous reprenons la route car si le temps le permet nous irons dès aujourd’hui toucher la neige, ce sera une première pour Lilou.

En chemin,nous avons la confirmation que nous sommes dans la bonne direction. Nous avons rendez-vous demain avec Ben, Émilie, Tom et Manon (une copine de classe franco-kiwi) à Ohakune, petite ville au pied du volcan.
Nous avons loué ensemble une maison pour 4 jours. Il faut à peu près 20 mn pour monter à la station en voiture. En Nouvelle-Zélande, il n’y a quasiment pas d’hébergement au niveau des pistes, mais pour vos prochaines vacances consultez le dvd réalisé par Hugo Bachelet : http://www.newzealandsnowguide.com/
Arrivée à Ohakune, nous trouvons avec un peu de difficulté car tout est complet un backpacker, comprenez une auberge de jeunesse. C’est une maison avec plein de chambres, une cuisine collective, une salle TV, une cheminée et des dépendances aménagées en chambres. C’est bon marché et assez simple au niveau du confort : sommier matelas basta !
Dehors, ou il fait un bon 2 degrés, il y a un jacousi, alors…
Nous faisons un tour par la location de ski, chaussures et une fois emmitouflée notre dream team s’attaque aux joies de la glisse.
Tout se passe comme prévu, Lilou rit et ne demande qu’à aller plus vite alors que Kim est trop serrée dans ses chaussures, ses gants ne tiennent pas, mais tant bien que mal elle parvient à descendre la piste des débutants.
Sur les conseils d’Émilie, les filles descendent en mettant les mains sur les genoux (elles n’ont pas de bâtons) pour favoriser une bonne position. Apprentissage crucial, l’arrêt ; la consigne est de faire un chapeau pointu avec les skis.
Maintenant, imaginez Lilou, livrée à elle-même en train de dévaler la pente un peu trop vite, je lui crie alors :
- « Chapeau pointu Lilou, chapeau pointu »
Et elle me réponds en mettant les deux mains au-dessus de la tête, en joignant le bout des doigts …Le bonheur !!!